Qu’est-ce que la pédagogie Montessori ?

Aujourd’hui plus que jamais, les parents veulent ce qu’il a de meilleur pour l’éducation de leur enfant. Cela les pousse parfois à tenter des expériences dans des écoles ou des méthodes qui promettent des résultats extraordinaires. Dans cet article, nous allons nous pencher sur la définition de Montessori ainsi les moyens d’appliquer cette pédagogie à la maison.

De nos jours, aussi bien dans les magasins physiques que les boutiques en ligne, on découvre de plus en plus d’articles avec l’appellation Montessori. Avant de se pencher sur la définition de Montessori, il est utile de se pencher sur la personnalité de Maria Montessori, la personne qui a mis au point cette méthode d’éducation révolutionnaire.

Qui est Maria Montessori ?

Maria Montessori est née en 1870 en Italie. Il s’agit d’une des premières femmes médecins de l’époque et elle a dû batailler dur pour pouvoir intégrer la faculté de médecine. Élève brillante, elle est tout de même obligée de faire face à une certaine résistance de la part de son père, de certains membres de sa famille et du monde universitaire en général.

Décidée à atteindre ses objectifs, elle s’obstine et prépare sa thèse de doctorat portant sur la psychiatrie, en particulier l’hallucination antagoniste. Pour y parvenir, elle travaille dans la clinique psychiatrique de l’université de Rome. C’est dans ce cadre qu’elle est amenée à faire la connaissance d’un certain nombre d’enfants déficients mentalement.

Elle décroche finalement son diplôme de médecin en 1896 et va même choisir comme spécialisation la psychiatrie. Entre 1899 et 1901, Maria Montessori devient la première femme à diriger l’école orthophrénique de Rome, ce qui la pousse à étudier la pédagogie.

Elle décide même de créer son école d’orthophrénie dont les enseignants sont formés par ses soins. Elle fait comprendre à ses derniers que leur travail consiste également à observer et non à juger.

En 1907, elle crée au sein du quartier populaire de San-Lorenzo à Rome la première Maison des enfants ou « Casa dei bambini ». Cet établissement deviendra un laboratoire d’expérimentation et une base de recherche pour Maria Montessori. Ce qui lui vaudra par la suite la reconnaissance mondiale.

Qu’est-ce que la méthode Montessori ?

 Pour avoir la définition de Montessori, il est important de noter que la philosophie de l’éducation telle que Maria Montessori le conçoit est : « l’enfant n’est pas une vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir ».

Dans sa Casa dei Bambini, elle a mis à la disposition des écoliers un matériel adapté. En outre, ces derniers sont libres de choisir eux-mêmes les activités qu’ils ont envie de vie, pendant la durée qui leur plaît.

Le résultat est remarquable : les enfants sont non seulement capables de se concentrer, mais ils peuvent également faire de l’autodiscipline. C’est à partir de là qu’est née la pédagogie Montessori.

Elle prône qu’éduquer ne signifie pas dresser un enfant. Au contraire ! Quand ce dernier bénéficie d’un environnement propice et qu’il reçoit l’accompagnement d’un éducateur capable de s’adapter à lui, il va apprendre par lui-même, en suivant son propre rythme.

La méthode Montessori se développe alors à partir de quelques principes que nous allons développer ci-dessous. Aujourd’hui, on compte plus de 20 000 écoles dans le monde qui ont adopté cette technique d’apprentissage révolutionnaire.

Pour le cas de la France, il y a environ 200 écoles qui suivent la pédagogie Montessori, même si celle-ci n’est pas encore validée par le ministère de l’Éducation nationale. Ce qui fait que ces établissements travaillent en dehors du système public.

Définition de Montessori et principaux principes

La pédagogie Montessori cherche à accompagner l’enfant afin de l’aider à se construire pleinement et à arriver à un équilibre entre son bien-être psychique et son bien-être physique. Il se base sur le fait que chaque enfant possède sa propre sensibilité. C’est pourquoi il pourra suivre son propre rythme dans le but de développer ses compétences.

Voici donc les principaux principes de cette technique d’apprentissage :

La liberté de choix

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Pour Maria Montessori, il n’y personne mieux placé que l’enfant pour savoir ce dont il a besoin. C’est pourquoi elle permet au bout de chou de choisir l’activité qui est en harmonie avec son stade de développement. Ainsi, les enfants dans les cours Montessori choisissent en totale autonomie les activités qui les intéressent et peuvent même se déplacer en toute liberté.

Attention : il ne faut tirer des conclusions hâtives et dire qu’il n’y aucune règles dans les écoles portant le fameux label ! Les enfants sont libres de choisir l’activité qui leur convient et le temps qu’ils souhaitent y consacrer, mais ils doivent toujours prendre soin du matériel et éviter de gêner les autres.

Il faut souligner que chaque jouet ou jeu est disponible en un exemplaire unique. De cette façon, les bambins vont en même temps apprendre à se montrer patients et à partager.

L’action indirecte

Dans la définition de Montessori, il vaut mieux agir sur son environnement que sur l’enfant lui-même. Car, en général, l’environnement est conçu pour les adultes et non pour les enfants. Ce qui incite à adapter cet environnement à l’enfant.

Cela se traduit, par exemple, les adultes peuvent parler moins fort afin d’inciter le bambin à en faire de même. Cette méthode peut être plus efficace que d’ordonner à l’enfant de parler moins fort.

Dans la même optique, il est conseillé de fabriquer un meuble à chaussures et à chaussons adaptés à la taille de votre enfant. Et ce, au lieu de l’obliger à aller les chercher ou les ranger dans un placard trop grand pour lui.

 L’autodiscipline

Maria Montessori a remarqué que si un enfant participe à une activité qui l’intéresse, il va demeurer concentré. En effet, il arrive à satisfaire pleinement son besoin naturel d’apprendre et de se perfectionner.

D’autre part, si l’éducateur ou les parents lui apprennent à découvrir ses erreurs au lieu de se mettre à le corriger immédiatement, ils vont le rendre à la fois autonome et actif. Et ce, en profitant des matériels éducatifs qui sont conçus pour permettre à l’enfant de se rendre compte de ses erreurs et de procéder à la rectification.

Avec la méthode Montessori, l’essentiel n’est pas de réussir à tout prix, mais de s’améliorer par l’expérience. Avoir la « bonne » réponse ou craindre la punition pour une « fausse » réponse ne constituent donc pas la priorité. Car le but principal est d’exercer l’enfant à se perfectionner dans l’activité qu’il a choisi et de faire mieux.

L’apprentissage par l’expérience

La réflexion montessorienne se base sur le principe que l’abstraction ne se transmet pas. Afin qu’il parvienne à maîtriser un concept, un enfant doit pouvoir manipuler avec ses cinq sens, de manière concrète et tangible. Cette technique s’utilise par exemple pour apprendre aux enfants à compter.

La définition de Montessori passe donc par le recours à un matériel adapté. Ainsi, l’enfant peut être amené à manipuler des perles afin d’expérimenter l’unité, la dizaine, la centaine, etc. Il utilise la vue et le toucher afin de soupeser, comparer et intégrer ces dernières. De cette façon, il saisit mieux les notions de proportionnalité, de différence, etc.

Le respect du rythme de chacun

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La méthode Montessori ne se soucie pas de la lenteur ou de la rapidité d’un enfant. L’essentiel est que ce dernier reste concentré. Cela signifie que le rythme de chaque enfant est respecté afin de favoriser son apprentissage.

Il est donc déconseillé de mettre des étiquettes à un enfant, du genre : « tu es rapide », « tu es lent », etc. Dans le cas contraire, il risque d’être cloîtré dans ce qualificatif. De plus, selon Maria Montessori, le rythme de chacun peut varier en fonction de l’activité, des différentes périodes de son développement, du moment de la journée, etc.

Le respect du potentiel de l’enfant

C’est le développement global de l’enfant que la pédagogie Montessori vise en premier lieu. Cela concerne aussi bien le physique que l’intellectuel, le social ou l’émotionnel. Il ne s’agit nullement de faire rentrer votre bout de chou dans un moule.

Au contraire, cette technique d’éducation cherche à développer sa personnalité et à valoriser ses points forts. De cette façon, chaque enfant est accepté comme il est et bénéficie du respect de son individualité.

L’activité individuelle

Chaque enfant a un rythme qui lui est propre. Cela signifie que les enfants d’une même classe ne vont jamais progresser à la même vitesse. D’ailleurs, la méthode Montessori cherche avant tout à faire avancer l’enfant par lui-même, afin de faire preuve d’une certaine autonomie.

Cela explique pourquoi la grande majorité des activités sont individuelles, même si on compte tout de même quelques activités en groupe.

Conseils pour appliquer la méthode Montessori à la maison

Vous n’avez pas besoin d’inscrire votre enfant dans une école qui applique la méthode Montessori pour lui offrir les avantages de cette dernière. Voici comment y parvenir :

Comprendre l’enfant et modifier la vision que l’on a de lui

apprentissage enfantDans les écoles traditionnelles, l’éducation vise à modeler l’enfant. Or, pour la méthode Montessori, ce dernier possède déjà toutes les ressources dont il a besoin en lui. Ce qui pousse à comprendre l’enfant et à lui faire confiance.

Comme chaque enfant progresse à son propre rythme, il ne faut surtout pas le freiner ou le brusquer ! Au contraire, les adultes doivent le guider, l’encourager, l’accompagner.

Changer d’état d’esprit et se remettre en question

Le maître-mot dans la définition de Montessori est la bienveillance. Avant que l’adulte ne vienne imposer, il doit d’abord apprendre à observer et à comprendre. La plupart du temps, c’est l’incompréhension mutuelle entre les parents et leurs enfants qui est la cause de nombreux problèmes dans le foyer.

Ainsi, il est possible qu’un enfant qui fait un caprice soit obligé de faire ainsi, car il ne trouve aucun autre moyen pour se faire comprendre ! Et les parents sont invités à chercher l’origine de la réaction au lieu d’opter immédiatement pour la punition. De cette façon, cela va mettre en place une relation de confiance mutuelle.

Faire participer les enfants aux tâches quotidiennes

pédagogie Montessori

Pour progresser et se développer, il faut qu’un enfant expérimente et pratique. Cependant, la plupart du temps, par crainte qu’il ne fasse une bêtise, les parents ne le laissent pas faire. Or, il suffit de faire quelques ajustements pour que le bout de chou puisse également s’impliquer dans les tâches quotidiennes de la maisonnée.

On doit lui attribuer des tâches adaptées, ce qui va l’amener à gagner en autonomie et à aimer prendre des initiatives. De cette façon, grâce à la définition de Montessori,  il va se sentir valorisé comme personne à part entière et membre important de la famille. Ce qui ne va pas manquer d’accroître son estime de soi, sa confiance en lui et son sentiment d’utilité.

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